RTV monobloc versus RTV conventionnelle : le point de vue du pathologiste. Étude comparative rétrospective - 28/10/16
Résumé |
Objectifs |
Les techniques conventionnelles de résection transurétrale des tumeurs vésicales (RTV) impliquent de les fragmenter en copeaux. Associées à des récidives fréquentes, elles engendrent des difficultés diagnostiques au pathologiste. Des techniques monobloc sont développées. Leur avantage sur la récidive et la survie sans progression a été montré. Le point de vue du pathologiste est peu étudié. Cette étude compare l’évaluation anatomopathologique de RTV conventionnelles et monobloc.
Méthodes |
Étude rétrospective, comparant des RTV sélectionnées dans la base de données du département d’anatomopathologie. Les lames, colorées à l’Hémalun Eosine, ont été numérisées (scanner Hamamatsu) puis mises en ligne sur une plateforme numérique. Une relecture en aveugle par plusieurs pathologistes indépendants a été réalisée à l’aide d’un questionnaire qualitatif évaluant les prélèvements et les difficultés diagnostiques. Les items évalués concernaient le diagnostic (stade TNM, Grades OMS), la qualité du matériel (présence de muscle ou d’artéfacts d’électrocoagulation gênants) et la confiance dans le diagnostic proposé (Figure 1).
Résultats |
Soixante-cinq patients aux caractéristiques cliniques comparables (taille tumorale, stades, grades) ont été retenus pour l’étude. Trente-huit étaient réséqués de façon conventionnelle et 27 en monobloc (Tableau 1). Les résultats préliminaires montrent que la sous-stadification pT1 (pT1a vs pT1b) était jugée possible pour 74 % des RTV monobloc contre 23 % des RTV conventionnelles. Un doute sur la nature des fibres musculaires observées (muscle propre vs musculaire muqueuse) existait pour 7 % des RTV monobloc et 23 % des RTV classiques. L’évaluation de l’aisance diagnostique (sur une échelle de 0 à 4) montre un score de satisfaction supérieur ou égal à 3 pour 67 % des résections monobloc et 32 % des conventionnelles. Par ailleurs, les relecteurs ont estimé que des lésions d’électrocoagulation abondantes ou gênantes étaient présentes dans 37 % des RTV monoblocs contre 73 % des conventionnelles.
Conclusion |
Ces premiers résultats démontrent l’intérêt, du point de vue du pathologiste, d’une technique de RTV monobloc, par rapport à une technique standard en copeaux. L’avantage premier du monobloc est le maintien de l’architecture tissulaire permettant une évaluation plus précise du niveau d’infiltration tumorale notamment pour les stades pT1. La concordance entre les différents pathologistes reste à évaluer.
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Vol 26 - N° 13
P. 719 - novembre 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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